Projet de loi – fin de vie

Monseigneur Luc Crepy a adressé le 12 mai 2025 une lettre aux parlementaires des Yvelines relative aux projets de loi sur la fin de vie discutés actuellement à l’Assemblée Nationale. 
Vous retrouverez ici le texte de cette lettre, n’hésitez pas à la faire suivre et à vous associer à la prière de notre évêque.
 
Sur l’affiche « Fin de vie » (accessible ici), vous avez un QR code qui vous permet d’accéder à la page consacrée au sujet « Fin de vie » sur le site internet de la CEF et ainsi de recueillir des informations pratiques sur l’actualité du sujet, des éléments d’éclairage ainsi qu’un modèle de courrier que vous pouvez adresser aux députés en vue du vote prévu le 27 mai. 
 
Pour comprendre, éclaircir et décrypter les projets de loi sur la fin de vie, votés à l’assemblée nationale le 27 mai 2025 cliquer sur le lien « Continuer la lecture »
 

CE QUE CONTIENT LA LOI
La proposition de loi fin de vie qui était en discussion à l’Assemblée nationale veut lever l’interdit de tuer pour les malades majeurs « souffrant d’une maladie grave et incurable, dont le pronostic vital est engagé avec des souffrances physiques ou psychiques réfractaires (résistantes aux traitements) ou insupportables (sans traitement) en phase avancée ou terminale ». Ces malades pourraient demander un suicide assisté ou, à défaut, une euthanasie.
Un délit d’entrave a été créé pour les personnes qui voudraient s’y opposer pour leurs proches. Mais aucun délit d’incitation n’a été inscrit dans la loi.
Les infirmiers et les pharmaciens ne disposent pas de clause de conscience pour cette loi.
La décision pourrait être prise par un médecin seul sans décision collégiale et en quelques jours.

DÉCRYPTAGE
Cette loi ne supprime pas les souffrances mais le patient. Ce sont les soins palliatifs qui suppriment les souffrances physiques et psychologiques.
Donner la mort n’est pas un soin : on ouvre un basculement anthropologique majeur.
La loi ne concernerait pas certains cas mais, dès lors qu’elle existerait, chacun, à la fin de sa vie, devrait se demander s’il n’est pas temps pour lui de partir.
Elle envoie un message très négatif aux grands malades ou aux personnes lourdement handicapées.
On sait que tous les pays qui ont légiféré (Belgique, Canada, Pays Bas…) ont rapidement vu les critères s’élargir aux mineurs, aux personnes avec des polypathologies, au grand âge, aux personnes dépressives…
Pourra-t-on encore prévenir le suicide dès lors que cette loi existera ?
Quelle confiance pourrons-nous garder envers les soignants ? Sera-t-il encore possible de dire « Docteur, je n’en peux plus… »
Dans un contexte d’insuffisance des soins, en particulier des soins palliatifs absents de 20 départements, et alors que la population vieillit et coûte plus cher, la tentation pourrait être d’encourager à y recourir, sachant qu’en moyenne les 6 derniers mois coûtent aussi cher à la Sécurité sociale que le reste de la vie. Plusieurs mutuelles sont très engagées pour ce projet de loi. Une étude de la Fondapol estime que sa mise en œuvre apporterait 1,4 milliards d’économie.

QUE POUVONS-NOUS FAIRE ?
Prier, car rien n’est impossible à Dieu.
Écrire à votre député. Plus les députés reçoivent de messages personnels de leurs électeurs, plus ils sont attentifs aux sujets qui leur sont soumis. Pour écrire : https://www.ensemblepourlavie-france.org

ET ENSUITE ?
Le vote solennel a eu lieu mardi 27 mai. Après la première lecture à l’Assemblée, la première lecture au Sénat aura lieu en septembre. Un long processus est devant nous….